Le téléphone portable émet des ondes qui altèrent le cerveau ? La solution a peut-être été trouvée.
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L’espoir qui venait du froid
Ondes et tumeurs, la piste psychiatrique
L’étau se resserre sur l’industrie de la téléphonie mobile dont les services de relations de presse ne savent plus quoi répondre face à l’avalanche de rapports indépendant qui sont publiés de toutes parts au sujet du possible lien qui pourrait être établi entre l’usage du téléphone portable et l’augmentation dramatique du nombre de tumeurs au cerveau et autres problèmes sanitaires ou environnementaux.
Un médecin d’origine roumaine employé par l’Association de Diffusion d’une Information Indépendante Relative aux Rumeurs de Risques Sanitaires liés au Portable (ADIIRRRSP) pourrait bien avoir trouvé une solution originale et peu coûteuse à ce problème en puisant son inspiration à une source pour le moins inattendue : la Roumanie du despote Nicolae Ceaucescu.
L’idée est venue à Alex Ciabanescu au hasard d’une conversation informelle avec un psychologue français, Pierre Jambrachey, lors du pot annuel de l’association mondiale des psychiatres et assimilés à Lammeuleu.
Ce jeune praticien lui parlait des différentes formes de délires rencontrés chez les psychotiques et s’amusait du fait qu’une obsession fréquemment rencontrée est l’illusion d’être altéré ou guidé par des «ondes». Ces obsessions se retrouvent fréquemment en psychiatrie depuis le premier quart du XXe siècle à la suite des progrès réalisés dans la compréhension et l’utilisation des ondes radio ou des ondes électro-magnétiques.
« Je le savais bien entendu, mais je n’avais jusqu’ici pas fait le lien avec la téléphonie. Cela m’a immédiatement rappelé la Roumanie des années de ma formation » explique-t-il. Alors jeune psychiatre lui-même, on lui demandait en effet régulièrement d’expertiser le degré de folie des opposants au pouvoir. « Je devais les déclarer fous pour qu’ils puissent être internés dans des centres psychiatriques plutôt qu’envoyés au goulag ou en prison ». On en comprend aisément la raison. En effet, un prisonnier rumine ses opinions politiques et peut les diffuser auprès d’autres prisonniers, ce qui est extrêmement dangereux. Inversement, un interné, même s’il n’est pas fou et même s’il ne perd pas totalement la raison, n’est écouté de personne. Cependant il devient souvent effectivement fou. Abandonné de tous, mis au secret, bourré de cachets, maltraité par un personnel hospitalier sadique, placé dans un environnement pour le moins déstabilisant d’où le temps et les rapports humains normaux ont disparu, soumis à des séances d’électro-chocs et à divers traitements réputés inhumains, le sujet perd rapidement toute sa capacité à nuire et ne la retrouve jamais, « qu’il finisse par sortir ou qu’il soit finalement victime d’un «accident» » dit avec malice Alexandru Ciabanescu.
On le sait, emprisonner massivement des scientifiques ou des journalistes, dans le contexte des prospères social-démocraties européennes, ne passerait pas inaperçu. D’où l’idée du recours à la psychiatrie pour faire taire les opposants à la téléphonie mobile : les portables émettent des ondes font mal à la tête, dites-vous ? Il y a un un complot mondial pour vous faire taire ? Mais oui monsieur, bien sûr, nous vous croyons, et d’ailleurs ces hommes en blouse blanche vont vous présenter votre nouvelle maison...
Sérieusement mise à l’étude par de nombreux gouvernements, cette réponse psychiatrique devrait pouvoir être rapidement mise en place dans quelques zones pilotes avant d’être généralisée à tous les pays concernés.

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Maurice Horst Chevalier
Il change de nom après-guerre, ayant conclu un marché avec l’administration américaine