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La double-hélice de l’ADN est en train de livrer ses secrets les mieux cachés.
Photo : Richard Wheeler (Zephyris)
Une surprenante découverte
Des gros mots encodés dans l’ADN

Malgré des avancées fantastiques dans le décodage du génome de divers êtres vivants, le mystère de l’ADN non codant reste épais. Qualifié à tort d’ADN « poubelle », il remplit en fait très probablement de nombreuses fonctions qui ne sont pas encore expliquées. Mais une nouvelle étude à paraître dans Nature, presque soixante ans jour pour jour après la publication de la découverte de l’ADN par Crick et Watson, semble aujourd’hui apporter des éléments de réponse pour le moins déroutants... et qui, si les résultats en sont confirmés par la communauté scientifique, soulèvent de nouvelles questions bien plus vastes.

Tout commence à Provo, dans l’Utah, aux États-Unis, dans le laboratoire de créationisme moléculaire de l’Université Brigham Young dirigé par le Professeur Malachi Throckmorten. Son équipe accueille actuellement le Docteur Ray « Fingers » Zunganelli, spécialiste de cryptologie organique à l’Université du Nevada, Las Vegas à Paradise, dans le Nevada. Leur projet commun est simple : appliquer les dernière méthodes de pointe dans le domaine de la cryptographie à ces séquences d’ADN qui semblent résister à toute interprétation.

À tout seigneur, tout honneur, c’est au génome humain que l’équipe s’attaque en premier lieu. De nombreuses pistes sont empruntées, pour s’avérer ensuite infructueuses. Mais c’est sans relâche (d’autant plus que le Dr Fingers nous avouera avoir abandonné, au moins temporairement, nombre de ses activités habituelles à Las Vegas, ne retrouvant pas sur les rives du Lac Salé les distractions du Strip) que nos deux scientifiques poursuivent leurs recherches pour enfin aboutir à une technique pleine de promesses.

...Un simple code linguistique...
Rappelons à nos lecteurs que l’ADN codant permet la synthèse de protéines. Mais si les régions d’ADN non codant permettaient elles aussi de synthétiser des protéines, quelles seraient-elles ? Un modèle est rapidement établi et les résultats obtenus passés au crible de méthodes statistiques qui révèlent alors que certaines séquences de protéines obtenues obéïssent à la même distribution que les lettres de l’alphabet romain ! Un résultat absolument ahurissant pour le professeur Throckmorten : l’ADN non codant n’est pas un code génétique, mais un code linguistique, s’adressant non pas à notre organisme, mais directement à notre intellect.

Mais nous n’en sommes qu’au début de nos surprises. Le premier corpus utilisé pour trouver la clé de ce code est le bon : c’est le livre de Mormon (!). Des bribes du texte apparaissent dans l’ADN humain, validant clairement la méthode Throckmorten-Zunganelli. Une recherche exhaustive permet alors de découvrir des messages entièrement intelligibles... et particulièrement orduriers.

Ni Nature, ni notre publication, ne permettent de rapporter exactement le contenu de ces messages, mais nous assurons nos lecteurs que leur teneur est absolument sans équivoque. Ce sont des tombereaux d’injures, des litanies de grossièretés d’une intensité inouïe. Toutes les épithètes y passent, les damnations les plus imagées succèdent aux menaces à peine voilées visant l’entourage familial du lecteur imprudent. Un déchaînement insoutenable. Et dans un anglais impeccable !

Il ne faut pas longtemps pour se rendre compte que nos amis anglophones ne sont pas les seuls visés par la vindicte désoxyribonucléique : les messages en anglais ne représentent qu’une infime partie des données récoltées, et des diatribes de la même teneur sont découvertes dans toutes les langues connues utilisant l’alphabet latin (on trouvera même des sacrements semblant s’adresser expressément à nos amis québécois), et avec quelques modifications aux données de la simulation, on trouve aussi des invectives homologues en chinois, arabe, hindi... Des langues disparues, ou artificielles comme le volapük ou l’espéranto, ne manquent pas à l’appel, et il ne fait aucun doute que mêmes des langues encore inconnues, voire extra-terrestres, sont elles aussi représentées.

...Le mystère de l’oignon...
Et comme si tout cela n’était pas suffisant, l’application de cette méthode à d’autres espèces vivantes reproduit toujours le même schéma : que ce soit la fameuse drosophila melanogaster, la panopea abrupta, le megalonix jeffersonii, ou encore le durio zibethinus.
Seule exception connue à ce jour : l’allium cepa, le simple oignon, connu pour l’abondance de son génome (cinq fois plus volumineux que celui de l’humain.) Une fois les messages extraits, on a cette fois affaire à une poésie d’une touchante naïveté, dont on peut finalement donner un extrait ici, après avoir noté que même ici on n’est pas à l’abri d’un gros mot :

Je suis un oignon
Y a des oignons rouges et y en a des longs
Moi je suis juste un oignon rond
Un oignon tout con


Passé le choc initial (« certains passages ont profondément ébranlé ma foi », confie, encore ému, le professeur Throckmortem ; certains étudiants de son équipe ont refusé de poursuivre les recherches) c’est l’excitation : non seulement des progrès en vue pour la linguistique (une équipe de linguistes de Chicago entend appliquer ces résultats au déchiffrement du Linéaire A ; on entend aussi déjà des rumeurs de réfutation du travail de Champollion sur les hiéroglyphes, qui serait au final grossièrement inexact), mais aussi la création d’une nouvelle discipline, la biothéologie, avec d’ores et déjà une chaire de coprolalie appliquée. Car pour le chercheur mormon, il ne fait aucun doute que Dieu, créant l’espèce humaine, a également créé l’ADN, et nous prévient, par ce moyen détourné, qu’il y a des mystères qui sont appelés à le rester.

...Une autre explication...
Cependant, même si les résultats présentés semblent incontestables, il y a des sceptiques. Zsuzsa Önkiszolgálo, de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, et auteure d’une biographie de Rosalind Franklin, a une théorie nettement plus terre-à-terre quant à l’origine de ces messages. « Rosalind a été spoliée par Watson et Crick, dont la contribution à la découverte de l’ADN a pourtant été décisive », nous confie-t-elle. « Je pense que les messages leur sont adressés. » Un élément de preuve ? « Tous ces gros mots utilisent un argot particulièrement daté, que l’on peut sans peine faire remonter au début des années 1950. Je suis persuadée que certaines des phrases en français sont de Raymond Queneau. »


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Jean-Ignace Mittelbaum
Connaisseur


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