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Un sourire embarrassé : des problèmes gastriques ? Oui, mais pas seulement.
Photo : domaine public
Le mystère du sourire de la Joconde enfin éclairci
La santé de Mona Lisa

La Joconde, par Léonard de Vinci, est le tableau le plus célèbre du monde. Vraisemblablement né d’une commande de Francesco del Giocondo, un marchand de soie qui voulait immortaliser sa jeune épouse, cette peinture est encore inachevée lorsque Léonard l’emmène hors d’Italie. Jusqu’à sa mort au château d’Amboise, il refusera obstinément de se séparer de la Joconde. L’histoire ne dit pas si les propriétaires successifs du tableau ont su percer son secret : François 1er, Louis XIV et Bonaparte n’ont jamais dit, eux non plus, la raison de leur attachement obsessionnel au portrait présumé de Lisa Maria Gherardini del Giocondo. On ne sait pas non plus si le panneau que des centaines de milliers de gens viennent voir chaque semaine au Louvre est bien le tableau volé en 1911 (retrouvé par un heureux hasard en 1913) ou une de ses innombrables copies. Certaines théories avancent que l’identité du portrait n’est pas Lisa del Giocondo, mais qu’il s’agirait de la propre mère de Léonard, ou encore de l’artiste qui se serait autoportraituré travesti en femme. Cependant, Catarina, la mère de Léonard, était décédée depuis dix ans lorsque le tableau a été peint. Léonard quand à lui avait la cinquantaine passée.

Mais tous ces mystères n’étaient rien avant que la science s’en mèle.

En effet, de nombreux savants se sont penchés sur le cas de la Joconde, chacun selon sa spécialité. Le premier est sans doute l’anatomiste et chirurgien Charles Bell (1774-1842) qui au XIXe siècle découvre chez Mona Lisa (surnom d’origine plus ou moins inconnue) les signes évidents d’une paralysie faciale périphérique rarissime, aujourd’hui connue sous le nom de Syndrome de Mona Lisa. Une cohorte de médecins et d’anatomistes a ensuite apporté sa pierre à l’imposant édifice de la connaissance humaine.
De nombreux chercheurs ont par exemple remarqué l’absence de pilosité faciale de la Joconde (absence que chercha sans doute à compenser Marcel Duchamp en l’affublant d’une moustache) : elle n’a ni cils, ni sourcils. On pense évidemment à la Kératose folliculaire spinulosa decalvans de Siemens, dont l’absence de cils et de sourcils sont les effets les plus spectaculaires et qui s’accompagne d’ongles anormaux (c’est le cas de Mona Lisa), d’une anomalie de la coloration des dents (comprenez qu’elle garde les lèvres pincées) et d’une photophobie (crainte de la lumière) qui explique l’éclairage sombre du tableau.

...des caractéristiques masculines autant que féminines...
Mais ce n’est pas tout. Sa large machoire, son menton pointu, ses mains d’un format impressionnant confèrent à Mona Lisa des caractéristiques masculines autant que féminines. En effet, comme l’a démontré un chercheur, Mona Lisa n’est ni un homme travesti ni une femme un peu hommasse, mais un authentique hermaphrodite, c’est à dire un homme dont les organes génitaux sont invisibles, atrophiés par un trop-plein d’hormones féminines. Cette intuition est confirmée par la voix de Mona Lisa, comme l’a démontré brillament Matsumi Suzuki, chercheur nippon et Prix Ig Nobel de la Paix en 2002 : en se basant sur la forme du crâne du modèle du tableau, Suzuki a obtenu son empreinte vocale, fiable à 90%. Or cette voix est anormalement grave pour une femme. Plus étonnant encore, le sourire étrange de Mona Lisa est à l’évidence celui d’une future maman, car le voile de gaze presque invisible qui couvre son visage est précisément celui que portaient les femmes enceintes à l’époque, ainsi que l’a démontré le Conseil national de recherches du Canada en 2006 grace à une analyse du tableau au laser. La grossesse étant un état rarissime chez les hermaphrodites, on comprend la fascination qu’a pu exercer le tableau. Le fait que MONA LISA soit l’anagramme de AMON L’ISA (de Amon et Isis, deux divinités égyptiennes, l’une masculine et l’autre féminine) semble à l’évidence confirmer la piste hermaphrodite.
Plus récemment, des médecins lyonnais ont confirmé l’intuition de Sir Bell : non seulement Mona Lisa était atteinte de paralysie faciale, mais celle-ci s’accompagne d’une paralysie de l’épaule et du bras causées par une importante dissymétrie musculaire. Des podologues s’entendent sur une cause orthopédique : ayant une jambe plus petite que l’autre et les pieds plats, ou bots, la Joconde a vu ses vertèbres mis à dure épreuve, provoquant une adénopatie épitrocléenne (la posture du bras ne laisse effectivement aucun doute) qui n’a pas tardé à dégénérer en paralysie du bras, de l’épaule et enfin du visage. La main droite est enflée à un endroit caractéristique, qui laisse imaginer un kyste ou une infection.
Un discret naévus situé entre la base de la paupière et l’arête du nez indique par ailleurs la présence d’un trop haut taux de cholestérol. Notre confrère The New Scientist révélait en 2005 qu’une étude conduite par les universités d’Amsterdam et de l’Illinois, basée sur la reconnaissance informatique des expressions, prouvait que Mona Lisa était à 83% heureuse, à 9% écœurée, craintive pour 6% et enfin, en colère à 2%, symptômes évidents d’embarras gastriques chroniques, vraisemblablement causes de flatulences.
Plusieurs stomatologues et orthodontistes éminents ont remarqué, outre les signes d’une polyarthrite chronique avec atteinte des maxillaires, que la topologie de la bouche de Mona Lisa indique à l’évidence une absence totale de dentition. Ce fait est bien établi mais les spécialistes battent encore le fer pour décider s’il s’agit d’un état congénital (absence de seconde dentition ou anodontie générale) ou s’il est consécutif à une mauvaise hygiène dentaire.
Les urologues, sexologues et gynécologues n’ont aucun doute quand à eux sur le fait que la Joconde était atteinte de Syphilis : quelques petites taches discrètes au niveau du cou, un teint jaune qui trahit un problème de foie (qui, selon plusieurs spécialistes en hépatologie, pourrait être combiné à d’autres causes), etc. Les raisons de son accès de fièvre sont inconnues mais des hypothèses crédibles (grippe, infection généralisée) ou plus farfelues (histoire d’amour) ont été avancées, sans que l’Académie de médecine n’ose trancher pour l’instant.
La psychiatrie n’est pas en reste : troubles dus au stress et à l’anxiété, épilepsie, névroses obsessionnelles, syndrome de Tourette, etc., tout cela se trouve dans les yeux ou dans l’expression du visage de Mona Lisa.

En conclusion, celle que nous appelons à présent la Joconde et devant qui se pressent quotidiennement des milliers de touristes était une femme - si l’on ose dire - affligée d’un état de santé absolument épouvantable.
On ne peut en tout cas que se féliciter de l’extraordinaire collaboration entre des savants de toutes les disciplines et de tous les pays qui démontre, s’il en était besoin, que la science sait aussi parler d’art.


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Regis G. Curge
enseignant au Masachussets Institute of Theology (MIT), il a publié un certain nombres d’ouvrages couvrant des domaines divers. Il vit à Chicago avec son épouse Linda, ses trois enfants Pamela, Pym et Pouneh. Il a un chat, Tiger.


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