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Écouter régulièrement certaines stations de radio peut rendre dynamique et en bonne santé.
Photo : © Marin Conic - Fotolia.com
Un puissant stimulant physiologique
Écouter la radio rend plus performant dans ses activités.

On sait que l’écoute de pièces musicales de Wolfgang Amadeus Mozart favorise la croissance des légumes et augmente le rendement des vaches laitières. Les études conduites à ce sujet sont devenues mythiques et permettent, en société, d’évoquer Mozart comme une sorte de génie dont les compositions auraient quelque chose d’un peu magique, puisqu’elles ne concernent pas seulement les mélomanes avertis mais aussi les potirons et les ruminants.
La faiblesse de ces recherches est qu’elles partaient du postulat que la musique de Mozart possède un pouvoir supra-naturel. Ainsi, on a soumis des organismes biologiques à de jolis airs de Mozart d’un côté, et à de la musique « rock » de l’autre, ce qui ne constitue pas une expérience véritablement significative. On ne sait pas si les concertos de Haendel, ceux de Haydn, ceux de Bach ou de Debussy ont un effet intéressant, ni si les Râga indiens, les valses de Ceilidhs irlandais, le violon peuhl ou la kora mandigue ont un effet comparable.
Des expérimentations un peu plus sérieuses sur l’influence du son sur les cellules vivantes ont été menées récemment par le chercheur indépendant Joël Sternheimer, un scientifique au parcours atypique puisqu’il connut une brève notoriété comme chanteur à la fin des années 1960 sous le nom d’Évariste tout en étant enseignant-chercheur en physique fondamentale à l’Université de Princetown et disciple de Louis de Broglie. Ses travaux démontrent que les fréquences sonores peuvent inhiber ou favoriser le développement de certaines protéines par leur influence sur la formation des chaînes d’acides aminés qui les composent. Il parvient ainsi à produire des sons qui multiplient le rendement de plants de tomates par deux ou par trois. L’histoire ne dit pas si le tube d’Évariste, Connais-tu l’animal qui inventa le calcul intégral ? (1967), fait ou non pousser les tomates.

...les auditeurs logés à la même enseigne que les légumes...
Les sonorités ont donc bien une influence sur le développement de cellules protéiniques. Cela explique la croissance d’organismes biologiques, mais pas le sentiment de bien-être intellectuel ni l’accroissement des performances dans le travail que ressentent les auditeurs d’émissions radiophoniques.
Un scientifique suisse lui aussi connu pour son originalité, Jürgen Ehrenbrandtner, passionné par l’influence des émissions de radio sur leur public, a eu l’idée lumineuse de ne pas comparer les auditeurs de radio avec les non-auditeurs de radio, comme cela se faisait jusqu’ici, mais de comparer les auditeurs de certaines radios avec ceux de certaines autres. Car toutes les stations ne diffusent pas des programmes de même nature.
Le résultat est sans équivoque : les radios musicales n’ont pas le même effet sur leur public que les radios généralistes. En effet, les auditeurs de radio exclusivement musicales ont un poids en moyenne 30% supérieur à celui des auditeurs de radios généralistes. « 30%, c’est une estimation basse » explique le docteur Ehrenbrandtner qui détaille le phénomène assez simplement « ...rappelez-vous des ondes musicales et de la croissance des tomates : cela marche aussi sur les auditeurs de radio. Pour résumer, un environnement exclusivement musical provoque le surpoids chez le sujet qui y est immergé ». On comprend alors d’où vient l’irrésistible envie de danser qui saisit les personnes soumises à un flux harmonique rythmé : il s’agit tout simplement pour les sujets de se dépenser physiquement afin de compenser l’augmentation de poids induite par le processus que nous venons de détailler.
Aucune mesure sanitaire n’est évoquée pour l’instant mais il est probable que les radios thématiques musicales seront un jour forcées de diffuser des slogans tels que « trop écouter cette radio fait grossir », car même si les communications de ce type sont inefficaces et même notoirement contre-productives (l’anxiété qu’elles provoquent culpabilise le sujet qui se réfugie dans la nourriture), elles constituent souvent la seule idée qui vienne aux décideurs, et elles permettent à de grandes agences de communication de déployer leur créativité en inventant des moyens pour altérer hypocritement le message.
Nous ferons le point, dans un article à venir, sur la célèbre théorie qui veut que l’augmentation du poids général des humains s’inscrive dans un plan d’utilisation de l’espèce entière à des fins de nourriture par des extra-terrestres, car en sciences comme ailleurs, la première question que l’on doit se poser, c’est : « à qui profite le crime ? ».

...des pertes de cheveux, un air antipathique...
Mais ce n’est pas tout, les auditeurs de radios dédiées à l’information ont aussi leurs problèmes. Ils soufrent de « pertes de cheveux, de problèmes de peau, de nervosité excessive, d’agressivité, et ils ont un air antipathique », et développent parfois des symptômes psychiatriques inquiétants : état dépressif, apathie, insensibilité à autrui, hyper-émotivité face à des évènements lointains et abstraits, etc. Pour le docteur Ehrenbrandtner, ces attitudes n’ont strictement aucun rapport avec le contenu des informations diffusées (guerres, désastres) et par le stress que celles-ci provoquent. Ce n’est pas non plus le caractère ennuyeux et répétitif de ces informations qui entre en ligne de compte, mais presque : « d’un point de vue acoustique, les radios d’information sont assez pauvres et diffusent une plage de fréquences sonores assez plate, celle d’une voix humaine moyenne qui récite un texte sur un ton relativement monotone ». Paradoxalement, cette situation provoque une dépendance : « physiologiquement, le sujet se trouve constamment forcé d’attendre les moments "forts" — c’est à dire différents — qui arrivent à intervalle régulier (jingles) ou non (interviews de personnes aux voix différentes) et ne peut jamais se détacher du poste puisqu’il ne connaît que deux états : l’attente du temps fort d’une part, et le soulagement que provoque ledit temps fort d’autre part ». Hormis le bénéfice financier que l’on peut tirer d’auditeurs captifs, on peut se demander quelle cause véritable servent les radios d’information. Pour certains, elles ont pour but de rendre les citoyens apathiques, incapables d’appréhender et de trier l’information (information étant à prendre ici au sens journalistique autant qu’au sens de la thermodynamique de Claude Shannon) qui devient un flux irrésistible sur lequel on pense peu à peu ne pas avoir de prise, poussant l’auditeur à s’en remettre aux professionnels de l’analyse et de la gestion politique. Pour d’autres, le stress provoqué est avant tout de nature à pousser les sujets à la consommation de biens. Mais si l’on y pense, ces deux buts n’ont rien d’inconciliable, bien au contraire.

« La modération est un fil de soie qui relie toutes les perles de la vertu » écrivait le théologien britannique Joseph Hall et on ne peut que lui donner raison en constatant que l’écoute régulière d’une station de radio aux programmes déséquilibrés rend ses auditeurs fragiles, psychiquement autant que physiquement, tandis que les stations « généralistes » (qui alternent musique, information et débats) ont au contraire des effets bénéfiques notoires.
On sait que de nombreux professionnels (artisans, artistes, chauffeurs, ouvriers du bâtiment, etc.) s’estiment incapables de se passer de leur poste radio, dispositif auquel ils affirment devoir une bonne partie de l’énergie dont ils font preuve dans leur travail. Balisant la journée par des chroniques et de sessions musicales, offrant au travailleur solitaire une présence amicale, la radio généraliste distrait et apaise ses auditeurs sans leur demander trop d’efforts d’adaptation (voix familières, rendez-vous réguliers,...).
Les plages d’ondes sonores émises sont elles aussi suffisamment variées et suffisamment riches pour stimuler l’organisme sans excès particulier, les auditeurs sont capables de réfléchir et de créer, comme le montre leur rendement, ils ne sont poussés ni à se réfugier dans la consommation, ni à vivre dans une angoisse paralysante ainsi qu’en attestent la qualité de leur épiderme et de leur masse capilaire, leur bon appétit et leur joie de vivre générale.
On peut mesurer le talent et l’intuition de Marshall McLuhan, le philosophe des médias, lorsqu’il écrivait, en 1964, « The medium is the message » : ce n’est pas le contenu d’un message qui compte, mais la nature du canal qui sert à le diffuser.


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Jenny L. Voight
Spécialiste des souris


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